La bronchiolite par le Dr. Jean-Pierre Willem

J’ai reçu aujourd’hui le 5 novembre 2022 la lettre d’information du Dr Jean-Pierre Willem. Je l’ai trouvé très importante le pourquoi j’ai fait un copié-collé ici afin d’en faire un article accessible à tous.

Alléluia !

Chers amis,

Je crie « alléluia », vous allez comprendre pourquoi au bas de cette lettre.

En attendant, c’est une information plus alarmante que je veux vous signaler cette semaine.

A l’hôpital de Clamart, le chef de service adjoint de l’unité de pédiatrie a passé l’essentiel de sa semaine à ten­ter de trouver des places dans d’autres établissements que le sien, où accueillir des enfants en crise respiratoire !!!

« Je ne pouvais pas les prendre en charge car je manque de lits et d’infir­mières », dit-il. « Depuis dix jours, la situation est telle­ment tendue que j’ai été obligé de transférer des enfants en Seine-et-Marne et jusqu’à Rouen »

Si 500 000 enfants sont atteints chaque année par la bronchiolite, seulement 2 à 3 % des nourrissons sont hos­pitalisés pour une forme gra­ve.

Mais le nombre de lits dis­ponibles étant insuffisant en région parisienne, seize enfants ont déjà dû être trans­férés ces derniers jours en dehors d’Ile-de-France, où la situation est particulièrement tendue.

« Mettez-vous à la place des parents qui voient leur enfant malade transféré dans une autre région », souli­gne le docteur Gajdos. « Cela leur complique effroyablement la vie. »

Onze régions ont dépassé le seuil épidémi­que d’alerte à la bronchiolite.

Dans ce contexte médical désespérant, les mères de famille sont submergées de souffrance morale face à la souffrance physique de leur bébé !

Je ne suis pas pour l’automédication, mais face à la carence médicale, ce traitement de la bronchiolite peut être d’un certain secours.

C’est à vous, lecteurs, de faire partager cette information !

La bronchiolite aiguë est une infection virale respiratoire, épidé­mique et saisonnière, qui correspond à l’inflammation des bronchioles.

Le virus respiratoire syncytial (VRS) en est le principal agent causal.

Ce virus, très contagieux, ne donnera qu’un banal rhume aux parents, mais peut vite dégénérer en bronchiolite chez les très jeunes enfants.

Cette pathologie, à la fréquence croissante, concerne environ 30% des nourrissons de moins de 24 mois, 500 000 bébés chaque hiver.

Elle représente une affection nécessitant une prise en charge urgente.

SIGNES ET SYMPTÔMES

Elle débute par une rhino-pharyngite.

Deux ou trois jours plus tard, apparaissent des signes respiratoires qui s’aggravent progressivement, avec une toux sèche, évoluant par quintes, accompagnées d’une respiration accélérée et difficile. Le thorax se soulève mal et les côtes deviennent visibles à l’inspiration, le nez se pince ; le bébé geint.

Il existe également un sifflement à l’expiration (wheezing) que l’on entend distinctement.

Cas graves avec râles crépitants qui signent la fatigue cardiaque, plus de 40 respirations par minute, plus de 200 pulsations cardiaques.

L’auscultation décèle un encombrement des bronches.

La radiographie pulmonaire montre des poumons dilatés.

ÉVOLUTION ET COMPLICATIONS

Une surinfection par une bactérie est possible.

Les groupes à risque de formes graves sont les prématurés de moins de trois mois et les enfants atteints d’une maladie cardiaque ou pulmonaire associée, ou d’un déficit immunitaire (maladie où les moyens de défense de l’organisme sont diminués).

En cas de signes d’épuisement respi­ratoire, présents dans moins de 5 % des cas, une hospitalisation s’impose.

Traitement

La forme simple peut bénéficier d’un traitement à domicile, où la kinésithérapie respiratoire ne joue plus un rôle essentiel.

La forme sévère nécessite une hospitalisation et un traitement associant administration d’oxygène, kinésithérapie et alimentation par gavage ou perfusion.

Dans quelques rares cas, une respiration artificielle sera nécessaire.

Prévention et éducation

Une information précise de la famille sur les modalités du traite­ment à domicile et sur les signes de gravité est indispensable.

La bronchiolite est un facteur favorisant de l’apparition d’un asthme en cas de terrain allergique.

Conseils

  • Pas d’affolement. La bronchiolite est très impressionnante, mais dans la grande majorité des cas, elle ne nécessite pas d’hospitalisa­tion et disparaît en quelques jours.
  • Désormais, on n’applique plus la kinésithérapie intempestive.

Ne pas donner de médicaments contre la toux.

L’appareil respiratoire du bébé est encore imparfait, fragile, et les maladies infectieuses peuvent laisser des séquelles sous la forme d’une certaine sensibilité bronchique : c’est le cas, entre autres, des infections respiratoires aiguës survenant dans la petite enfance.

  • Protéger l’enfant contre les sprays et aérosols de maison (insecti­cides, produits d’entretien), dont les particules restent en suspension dans l’air et risquent d’être inhalées.
  • Humidifier l’atmosphère et aérer la chambre de l’enfant.

Quelques mesures de prévention simples peuvent éviter au virus d’arriver jusqu’aux bronches du bébé :

  • Se laver les mains systématiquement avec du savon avant de vous occuper de votre enfant.
  • Éviter d’embrasser votre enfant si vous avez un petit rhume et exigez la même mesure de prudence de tous vos proches, amis, et visiteurs.
  • Éviter de fumer près de votre bébé.
  • Ne pas passer les tétines d’un enfant à l’autre sans les avoir très soigneusement nettoyées.
  • Traiter très rapidement tout rhume qui commence chez un nour­risson et veiller à ce que son nez ne reste pas bouché (le meil­leur moyen pour que le virus gagne les bronches).
  • Reconstituer le microbiote, sinon le bébé récidive quelque temps plus tard.

Homéopathie

En homéopathie, on dispose de remèdes contre les spasmes et l’hypersécrétion.Les médicaments du spasme

  • Arsenicum album 9 CH ; 5 granules, 3 fois par jour jusqu’à amélioration. Atteinte de l’état général. Aggravation entre 1h et 3h du matin. Sibilances.
  • Cuprum metallicum 5 CH : 5 granules, 3 à 6 fois par jour jusqu’à amélioration. Spasme et dyspnée. Le nourrisson garde les poings serrés.
  • Ethyl sulfur dichloratum (ypérite) 5 CH : 5 granules, 3 à 6 fois par jour jusqu’à amélioration. Toux suffocante.
  • Sambucus 5 CH : 5 granules, 3 à 6 fois par jour jusqu’à amélio­ration. Quintes asphyxiantes aggravées vers minuit. Obstruction nasale.
  • Spongia 5 CH : 5 granules, 3 à 6 fois par jour jusqu’à améliora­tion. Toux rauque et sifflante, aggravée couché.

Les médicaments de la sécrétion

  • Antimonium tartaricum 5 CH : 5 granules, 3 à 4 fois par jour jusqu’à amélioration. Toux épuisante. Encombrement bronchique.
  • Blatta orientalis 5 CH : 5 granules, 3 à 4 fois par jour jusqu’à amélioration. Dyspnée. Encombrement bronchique.
  • Ipéca 5 CH : 5 granules, 3 à 4 fois par jour jusqu’à amélioration. Toux sifflante. Face pâle. Vomissements glaireux ou alimentaires.
  • Kalium carbonicum 5 CH : 5 granules, 3 à 4 fois par jour jusqu’à amélioration. Expectoration de petits crachats difficiles à expul­ser. Les séances de kinésithérapie sont souvent improductives. Amélioré assis. Aggravation vers 3 h du matin.

Prescription type

  • Antimonium tartaricum 5 CH : 10 granules à faire fondre dans un petit biberon d’eau et à lui donner 4 fois par jour, en cas d’aggravation de l’encombrement.
  • Aviaire 9 CH : une dose unique dans un peu d’eau. Sur les antécédents infectieux ORL.
  • Ethyl sulfur dichloratum (ypérite) 9 CH : 5 granules, 2 fois par jour pour la suffocation intense et l’encombrement.
  • Ipéca 5 CH : 10 granules à faire fondre dans un petit biberon d’eau et à lui donner en 4 fois par jour (pour les symptômes de respiration sifflante, de spasmes, dyspnée, sibilances, toux spasmodique).
  • Phosphorus 9 CH : 5 granules, 2 fois par jour, pour l’hyper­sécrétion bronchique et l’apparition d’une fièvre, soif, rougeur du visage et appétit conservé. Les séances de kiné peuvent être responsables, après la phase aiguë, de réactivité bron­chique exacerbée, se traduisant par une persistance des symptômes respiratoires, voire de complications plus impor­tantes (asthme ou lésions bronchiques).
  • Pyrogenium 7 CH : 1 dose par jour, 3 fois 3 granules = Remède de la fièvre et infection.

Pour éviter les récidives

  • Aviaire 15 CH : 1 dose, 1 à 2 fois par mois. Affections ORL à répétition ; avec tendance aux bronchites et otites.
  • Arsenicum album 15 CH : 1 dose, 1 à 2 fois par mois. Alternance de bronchites asthmatiformes, otites, gastro-entérites et eczéma.
  • Natrum muriaticum 15 CH : 1 dose, 1 à 2 fois par mois. Rhinopharyngite à répétition ; peau sèche. Enfant de faible poids.
  • Phosphorus 15 CH : 1 dose, 1 à 2 fois par mois. Bronchiolites d’emblée graves, évoluant vers un foyer pulmonaire inflamma­toire et/ou infectieux. Toux persistante.
  • Pulsatilla 15 CH + Phosphorus 15 CH + Aviaire 15 CH : 1 dose, 1 à 2 fois par mois. Toux nocturne persistante. Expectoration traînante.
  • Silicea 15 CH : 1 dose, 1 à 2 fois par mois. Infection à répétition. Transpiration de la tête et des pieds. Amaigrissement. Adénopathies cervicales.
  • Sulfur iodatum 15 CH : 1 dose, 1 à 2 fois par mois. Infections virales à répétition. Adénopathie.

En intervenant lors des phases aiguës, mais également en limi­tant les risques de récidive, l’homéopathie représente la possibilité de répondre autrement et efficacement.

Huiles essentielles

Bronchiolite du nourrisson

  • HECT Myrte vert 1 ml
  • HECT Estragon 1 ml
  • HECT Fenouil doux 1 ml
  • HECT Inule odorante o,5 ml
  • HECT Palmarosa 1 ml
  • HV Calophylle inophylle 6 ml

4 à 6 gouttes par application sur le thorax, 4 à 6 fois par jour pendant 10 à 15 jours.

L’application peut être alternée entre thorax et haut du dos selon la tolérance cutanée.

À bientôt !

Jean-Pierre Willem

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AVERTISSEMENT !

Cet article est purement informatif, en aucun cas il remplace la consultation médicale. L’auteur ne sera pas tenue responsable de la mauvaise interprétation ou mauvaise utilisation de ces informations.