Fleurs de Bach pour l’animal de compagnie

Le chien, le chat, le cheval et les fleurs de Bach

© Jacques David, 1ère parution : magazine « Biocontact », octobre 2004 puis sur le site Aromalves, octobre 2005

La musique des fleurs

Les fleurs de Bach fonctionnent de façon tout à fait similaire à un enregistrement musical. En guise de « CD » : du cognac pur. Biologique, évidemment : qui aurait l’idée de graver de la musique sur un disque gondolé ? En guise de musique : la vibration propre à chaque fleur, fixée dans le liquide grâce à l’action, non pas du laser, mais des puissants rayons du soleil. Les fleurs, posées sur le liquide, sont traversées pendant plusieurs heures par l’énergie solaire qui imprime leurs caractéristiques vibratoires dans l’eau, la partie « alcool » du cognac jouant ensuite le rôle de conservateur naturel. Le produit obtenu ne contient aucune substance matérielle mesurable ou analysable, contrairement à la phytothérapie ou médecine par les plantes, qui s’appuie au contraire sur des substances matérielles. De même, la musique gravée sur un disque ne peut être ni pesée, ni analysée chimiquement. Certaines fleurs de Bach, au lieu d’utiliser la solarisation vue ci-dessus, se préparent selon la méthode d’ébullition, mais toujours en visant la dimension « informative » ou « vibratoire » de la fleur.

A quelques manipulations et détails techniques près, il ne reste plus ensuite qu’à absorber le produit ainsi obtenu, de façon à nous imprégner de la qualité qui nous manque à un moment de notre vie, ou depuis toujours : courage, calme, patience… la liste des possibilités est longue.

Cette méthode aussi originale qu’efficace fut mise au point par le Dr Edward Bach, né en 1886 au Royaume-Uni, mort en 1936. D’abord bactériologiste de renom, puis homéopathe reconnu, le Dr Bach s’orienta progressivement vers la recherche d’une méthode entièrement basée sur l’harmonie. Il la trouva dans la fleur : chaque variété florale manifeste des qualités précises, une « gestuelle », une façon d’être qui lui est propre. Par ailleurs, le fait même qu’une fleur existe, qu’elle ait achevé sa croissance et sa perfection, est la preuve même de l’équilibre de la plante, de sa « réussite », pourrait-on dire, qu’elle concentre et concrétise de façon frappante.

38 portraits psychologiques

Doté d’un flair hors pair, le Dr Bach détermina en quelques années les « portraits » correspondant à 38 variétés florales. Déterminer les propriétés d’un élixir floral, c’est en effet déterminer un portrait en déséquilibre (le « défaut » dont on veut se débarrasser) et un portrait en équilibre (la qualité apportée par la prise de l’élixir) qui est l’inverse du premier.
On appelle « fleurs de Bach » les remèdes floraux tirés de ces 38 variétés précises, et plus généralement « élixirs floraux » les remèdes ainsi préparés. En somme, les 38 « fleurs de Bach » font partie des élixirs floraux.

Une méthode simple…

Les fleurs de Bach sont simples à prendre. Chez l’être humain : quelques gouttes sous la langue quatre fois par jour, à distance des repas, pendant un ou deux mois. Plusieurs élixirs peuvent être pris en même temps, séparément ou mélangés dans un flacon, en ne dépassant pas cinq élixirs. On peut également mettre quatre gouttes de chaque élixir choisi dans un verre d’eau de bonne qualité, et consommer par petites gorgées au cours de la journée.

L’animal réagissant beaucoup plus vite et facilement que l’être humain, on peut heureusement avoir recours à des modes d’absorption plus pratiques ! Au choix :
– quelques gouttes dans la nourriture
– quelques gouttes dans la boisson
– quelques gouttes sur ou à l’arrière de la tête

Le choix de la méthode d’absorption sera également fonction de la race.

Certains animaux sont hypersensibles à l’odeur et au goût de l’alcool. C’est fréquent chez le chat, peu amateur de cognacs, même biologiques ! On aura alors recours à la troisième solution. On peut aussi déposer l’élixir sur d’autres zones du pelage : avec un peu de chance, l’animal fera sa toilette juste après, combinant ainsi deux modes d’absorption. Toutefois on privilégiera si possible la solution « boisson ».

La quantité d’élixir ajoutée à l’eau de boisson sera fonction du poids de l’animal. Pour un animal de petite taille, une ou deux gouttes dans une tasse ou un petit bol suffiront. A l’inverse, le cheval ayant une consommation d’eau de plusieurs dizaines de litres par jour, il faudra incorporer une dose suffisante de chaque élixir : 5 à 10 gouttes par litre, voire plus en cas de mauvaise qualité de l’eau ou du stockage. Il faut en effet veiller à ce que la qualité vibratoire soit conservée. Il n’est pas nécessaire que toute l’eau de la journée soit imprégnée, on peut donc, lorsque cela est concrètement réalisable, intercaler une à plusieurs fois dans la journée un seau d’eau « floralisée ».

… Et totalement sûre

Si la vibration choisie n’est pas la bonne, aucune résonance ne peut se produire, d’où une totale absence de nocivité. Soit on fait le bon choix et les choses s’améliorent, soit on fait le mauvais choix et il ne se passe rien. Aucun surdosage n’est possible, pour les mêmes raisons : prendre un flacon entier en une fois ne peut produire aucune intoxication, sauf intolérance grave et rarissime à l’alcool qui sert de conservateur. C’est la fréquence des prises qui produit le résultat, et non la dose ingérée en une fois, pourvu bien sûr que l’information soit préservée. Si l’on prend un remède floral « trop souvent », certaines prises seront tout simplement inutiles : l’organisme métabolise l’information à son propre rythme.

Veiller à la qualité

Si les élixirs floraux ne peuvent nuire, ils peuvent par contre être inactifs. Par exemple, il y a une contradiction flagrante dans le fait de trouver des élixirs floraux préparés sur cognac non biologique. Par définition, le « non-biologique » contient des informations parasites qui polluent l’ « Information » recherchée, celle qui va réharmoniser.

L’animal et les fleurs de Bach

L’animal réagit en général plus vite que l’être humain aux élixirs floraux. Comme il ne peut formuler son malaise en mots, il faut observer son comportement pour déterminer le bon élixir, ce qui peut être extrêmement facile dans certains cas, et un peu moins facile parfois, mais nous allons voir quelques cas classiques et compréhensibles par tous. Dans bien des cas, c’est le changement de comportement qui nous permettra de déterminer l’essence du malaise vécu par l’animal.

Ce tour d’horizon des remèdes fréquemment utiles chez l’animal se fera selon trois angles de vue successifs : le caractère de base de chaque espèce, les situations auxquelles les animaux peuvent être confrontés, et enfin nous tâcherons de nous souvenir que parfois c’est… le maître qui doit se soigner.

Des portraits de base

Toute fleur de Bach peut être indiquée pour l’animal, aussi bien que pour l’humain. Mais le chien, le chat, le cheval, présentent des « caractères de base » propres à leur espèce, et bénéficieront donc de remèdes de fond précis. Cette loi n’a toutefois pas de caractère absolu : à l’intérieur d’une espèce les races peuvent avoir des caractères très différents, et au sein d’une race les individus peuvent se différencier plus ou moins de leurs congénères. De même, il n’y a pas de barrières infranchissables entre les espèces : si l’on a un chat, on pourra malgré tout lire avec profit les élixirs décrits ci-dessous pour le chien, etc.

La juste mesure

Les fleurs de Bach ne donneront pas à un chat le caractère d’un chien ! Elles ne transformeront pas non plus un Bichon en Rottweiler, ou un Siamois en Chartreux… et ne rendront pas l’éducation de l’animal facultative. Ces remèdes favorisent l’équilibre propre à chaque espèce, race ou individu, et ne peuvent en aucun cas opérer une « chirurgie émotionnelle ». Par contre, lorsque les caractéristiques propres à l’espèce vont trop loin, ou lorsque l’individu expérimente des émotions négatives qui ne servent plus sa survie mais la mettent en cause, la florathérapie permet de ramener l’équilibre et la juste mesure.

Les limites

On ne demande pas aux élixirs floraux de réduire une fracture et de remplacer le plâtrage ! Une fracture est un problème physique, appelant une action physique précise. Ceci paraît évident à tous, mais lorsqu’il est question d’animaux, il est fréquent que l’on trouve des attentes tout aussi irréalistes.

Il n’est pas rare que l’on me contacte pour me demander comment faire pour calmer -grâce à des élixirs floraux- un chat en chaleur, comment faire pour qu’il ne sorte pas car il risque de se faire écraser, etc. Compter sur les élixirs floraux pour régler un tel problème serait aussi illusoire que d’attendre d’une fracture qu’elle se réduise toute seule ! Les élixirs floraux n’ont pas la capacité de modifier ce que la nature a prévu, et ils n’ont d’ailleurs pas vocation à le faire. Les animaux sont, beaucoup plus que l’être humain, assujettis aux lois de leur propre espèce, et si l’on veut intervenir sur celles-ci, il faut faire appel à des actes plus « autoritaires » que les élixirs floraux.

Ces limites étant clairement posées, il reste que les élixirs floraux sont des remèdes efficaces et dénués de toute nocivité, permettant d’harmoniser le caractère de l’animal, de lui permettre de surmonter des chocs, etc.

Son altesse le Chat : WATER VIOLET, CLEMATIS ET MIMULUS

Le chat s’est taillé une solide réputation dans au moins trois secteurs : le sommeil, l’indépendance et le plaisir de vivre un quotidien confortable.

Si la tendance « sommeil » dépasse les bornes, on a un chat qui dort le jour ET la nuit, ne mettant jamais le nez dehors ! C’est un chat « Clematis » : rêveur, distrait, somnolent, absent… La prise de Clematis lui permettra de continuer à se livrer à son « sport » favori la plupart du temps, ce qu’il est bien censé faire, mais en lui redonnant le goût d’aller chasser ou s’amuser quelques heures ici ou là.

Si notre félin favori bascule de l’autonomie dans la crainte, il bénéficiera de la prise de « Mimulus », indiqué contre la peur de choses connues, la timidité. Bien entendu la peur est aussi un mécanisme de survie, Mimulus ne sera donc indiqué que si le chat manifeste cette tendance à tout moment et hors de propos. Les tendances « Mimulus » et « Clematis » peuvent s’interpénétrer : la peur empêchant le chat de sortir, il ne lui reste plus qu’à dormir. A noter toutefois que si un chat est très craintif « de naissance », les résultats peuvent être moins satisfaisants. Par contre, lorsqu’un chat est devenu craintif, on aura la pleine efficacité du remède.

S’il est excessivement distant, vaguement condescendant et pas du tout câlin, donnant l’impression de tout savoir et de ne pas vouloir se mêler à la « valetaille », donnons-lui « Water Violet » qui le rendra plus… « humain » et accessible. Attention toutefois : certains chats de race ont ce profil, qui ne pourra probablement pas être modifié, ou seulement très partiellement.

Si c’est au contraire un mini-fauve, menant « une vie de chat de gouttière », indomptable, hyperactif, éventuellement très calin malgré tout, mais impossible à enfermer, avec peut-être des accès de « folie » en nombre excessif, l’opposé exact en somme de Clematis… il bénéficiera de la prise de Chamomile [Elixir de la FES, Flower Essence Society]. Notons bien que si notre chat voit sa sauvagerie ramenée à de justes proportions, nous n’en ferons jamais un chat d’intérieur. Les élixirs floraux donnent la « juste mesure », sur la base de ce que l’individu est censé être, en évitant les débordements. L’animal habituellement calme qui devient hyperactif bénéficiera par contre pleinement de la prise de cet élixir.

Le chien : un comportement de meute

« Ils sont comme chien et chat » dit-on de deux personnes dont les caractères sont opposés, voire incompatibles. Tonique, expansif, exubérant, le chien est aux antipodes du chat. L’harmonisation de son tempérament de base devra tenir compte de deux facteurs essentiels. Tout d’abord, la diversité des races canines : certaines ne sont pas du tout aussi extraverties et pourront bénéficier des conseils donnés à propos du chat. Ensuite, le comportement de meute, profondément ancré chez le chien : si l’on fait preuve d’imprécision dans son éducation, il en déduit tout naturellement qu’il est le chef de meute et se conduit ou essaie de se conduire en conséquence, ce qui est évidemment invivable pour la maisonnée, et éventuellement pour l’animal lui-même.

Les fleurs de Bach ne remplacent pas le dressage

Les fleurs de Bach ne pourront en aucune façon pallier à un tel laxisme, et ce n’est pas leur fonction : elles peuvent aider l’enfant en difficulté scolaire, mais ne le dispenseront pas d’aller en classe !
Ce point est crucial, et on devra toujours le garder présent à l’esprit dans ce qui suit.
Le chien a besoin de signes bien précis lui indiquant sa place et son rôle, et qui ne s’improvisent pas : c’est au maître de faire tout d’abord cet apprentissage. On trouvera ces connaissances dans des ouvrages spécialisés ou auprès des professionnels, et le présent article les suppose intégrées.
Par contre, l’animal récalcitrant à une éducation pourtant rigoureuse pourra bénéficier d’un traitement floral.

Pour le chien trop « bavard » : HEATHER

Plus que le chat, le chien peut manifester de grandes différences de comportement selon sa race. Certaines races sont placides et peu sonores, mais néanmoins, le chien a globalement tendance à « s’exprimer » beaucoup plus que le chat. Si cette tendance, tout à fait naturelle, en vient à devenir excessive, on aura alors à faire à un chien « Heather ». L’individu « Heather » centralise l’attention et veut qu’on l’écoute. Quand c’est un humain, il parle, parle, parle… quand c’est un chien, il aboie, constamment, y compris sans raison.

Pour le chien rebelle : HOLLY ET VINE

Le chien excessivement agressif bénéficiera de la prise de « Holly », indiqué pour réharmoniser toutes les émotions violentes : haine, jalousie seront régulées par la prise de cet élixir.
S’il est difficile à dresser, il sera du ressort de « Vine », indiqué pour les individus autoritaires, qui veulent constamment diriger leur entourage.

Contre l’excès d’impatience

Tendu comme une arbalète, notre canidé favori a à peine entendu « …promener » qu’il est déjà prêt à pulvériser la porte ! S’il ne démarrait pas au quart de tour ce ne serait pas un chien, et les fleurs de Bach n’en feront pas un chat… mais il y a des degrés, et si vraiment son impatience dépasse les bornes, donnons-lui… « Impatiens »… qui, comme son nom l’indique, soigne l’impatience.

Le cheval : tremble, carcasse !

Crinière frémissante, le cheval hume la brise et tout à coup, lâchant un hennissement, il part comme une flèche. Qu’a-t-il vu ou entendu qui le mette dans un tel état ? Il semble toujours en éveil, prêt à réagir à quelque chose d’invisible, comme si le moindre souffle d’air le faisait trembler de peur… Comme « Aspen », c’est-à-dire le Tremble, arbre bien nommé puisque le moindre souffle d’air agite et fait bruire ses feuilles « hyper anxieuses » qui s’inquiètent sans raison. Nous ne ferons pas du cheval un mollusque, mais là encore il y a des degrés. La prise d’Aspen les aidera à devenir moins craintifs. Cet élixir convient d’ailleurs également au chien ou au chat qui ont peur sans raison. On peut valablement, pour beaucoup de chevaux, prescrire un complexe Aspen / Mimulus / Impatiens.

Situations et comportements fréquents

Certaines situations et certains comportements sont très caractéristiques des animaux de compagnie, avec des particularités propres à chaque espèce : il est fréquent de voir des chats ou des chiens abandonnés lors des départs en vacances.
D’autre part l’animal, comparé à l’être humain, est plus en prise avec des « émotions de base » très tranchées comme la colère ou la peur.Faisons un tour d’horizon des problèmes les plus fréquemment rencontrés.

– l’animal abandonné : « Star of Bethlehem » ou « remède d’urgence » contre le choc, « Chicory » pour lui éviter de devenir excessivement dépendant de ses nouveaux maîtres, Mimulus pour au contraire qu’il n’ait pas peur d’eux.

– l’animal agressif : « Holly », indiqué également lorsqu’un nouvel animal ou un enfant arrive à la maison, ce qui implique un partage de territoire ou d’affection. Cet élixir désamorce en effet toutes les émotions violentes, non seulement la haine mais aussi la jalousie. On ne pourra pas supprimer la relation dominant/dominé à l’intérieur d’une espèce.

– l’animal trop dépendant : Chicory.

– l’animal et les parasites : « Crab Apple » l’aidera à faire peau ou poil neufs, mais une alimentation de bonne qualité est un facteur d’équilibre incontournable à ce niveau, ainsi que le recours au vétérinaire et l’apport de compléments alimentaires adaptés.

– L’animal transplanté ou confié provisoirement à d’autres personnes : « Walnut » pour s’adapter au nouvel environnement, « Mimulus » contre la peur, « Star of Bethlehem » contre le choc.

– Les chocs ou accidents divers seront du ressort du « remède d’urgence », composé de cinq fleurs qui fait cesser l’état de choc et aide au rétablissement, ce qui ne dispense évidemment pas des soins vétérinaires. Ce remède est également indiqué à chaque fois qu’un problème de santé surgit brutalement. Il est toujours intéressant d’essayer le remède d’urgence lorsque l’on ne sait pas quoi faire. On y trouvera fréquemment au moins une amélioration. En attendant la visite chez le vétérinaire, le chat qui se gratte l’oreille frénétiquement réagira souvent favorablement à quelques gouttes étalées derrière le pavillon et, s’il est de bonne composition, sur le pavillon et un peu à l’intérieur, mais attention : pas dans le conduit auditif.

La relation Homme – Animal : quand c’est le maître qui doit se soigner

CHICORY : l’amour destructeur

Deux problèmes diamétralement opposés se rencontrent fréquemment dans le comportement de l’homme vis-à-vis de l’animal : le maître peut être excessivement possessif, ne laissant pas l’animal vivre sa vie, ou être au contraire excessivement préoccupé du bien-être de celui-ci. On retrouve le premier comportement chez les parents qui manifestent vis-à-vis de l’enfant un amour apparemment débordant, mais en fait très égoïste et captateur (« après tout ce que j’ai fait pour toi… ») : c’est le profil « Chicory », dont l’amour béant est un puits sans fond jamais comblé et très destructeur. La prise de cet élixir aidera le maître à accepter, tout simplement, que l’animal… n’est pas un être humain. Il a un fonctionnement et des besoins spécifiques à chaque espèce et qui doivent être impérativement connus et reconnus. Il n’est pas la simple projection des attentes et désirs de son maître.

RED CHESTNUT : la mère poule

A l’inverse, la « mère poule » s’inquiète et s’auto détruit à la moindre anicroche, le plus petit événement prenant des proportions inquiétantes : et s’il était gravement malade ? C’est alors « Red Chestnut » qui est indiqué.

Excès ou manque d’autorité : VINE ET CENTAURY

Le maître de type « Centaury » ne sait pas dire « non » ou « stop », il se laisse déborder, exploiter : c’est l’animal qui commande le maître, on n’arrive pas à lui fixer de limites. Au contraire, le maître de type « Vine » est excessivement autoritaire, le verbe haut, tout le monde doit lui obéir, constamment, en toutes choses.

L’animal comme révélateur

Tous ces problèmes vécus par l’être humain dans son rapport avec l’animal de compagnie seront fréquemment l’expression de problèmes plus globaux. L’animal sera alors le révélateur d’une tendance pathologique chez le maître, à moins qu’il ne se produise une inversion entre vie publique et vie privée, ce qui est très courant également. On trouve par exemple le maître qui souffre d’un excès d’affirmation à l’extérieur, et qui compense ce déséquilibre habituel par un comportement exactement inverse à la maison où il devient le « domestique » de son animal favori.

Lorsque les problèmes émotionnels du maître sont suffisamment aigus et prolongés, l’animal lui-même pourra en être affecté profondément dans sa vie émotionnelle, jusqu’à vivre des types de déséquilibres normalement réservés à l’humain.

« Tel chien, tel maître » … Ou l’animal comme support de névrose

Ce proverbe populaire se vérifie fréquemment, et pas seulement chez le chien. L’animal livré à lui-même a plutôt des émotions « utiles » : il répond à des besoins vitaux, ne se met pas en conflit avec lui-même (pas de névrose), ne pousse pas le conflit avec autrui au-delà de la stricte nécessité (pas de tendance caractérielle), ne réfléchit pas sur la comète… L’animal sauvage a des émotions, mais elles sont simples, en relation directe avec des situations fondamentales : amitié, faim, agression, reproduction… Beaucoup de complications humaines lui sont donc épargnées. La domestication réintroduit le cas échéant ces complications, par un phénomène de projection que l’on peut souvent constater de façon frappante, en positif comme en négatif : le maître calme qui a un berger allemand placide, le maître agressif qui a un mini chien prêt à manger tout le monde sont des exemples certes caricaturaux mais que nous avons tous eu l’occasion de rencontrer. Il ne faut certes pas tomber dans une psychologisation outrancière de la relation homme-animal : celui-ci a aussi un caractère inné, mais indéniablement les phénomènes de projection existent, les deux facteurs se conjuguant dans des proportions variables.

L’animal thérapeute

Heureusement l’animal ne pose pas que des problèmes, et ne fait pas qu’intégrer les déséquilibres de l’humain de service. Lorsque tout se passe au moins à peu près bien, il garde son équilibre et se révèle alors thérapeute hors pair, doté de précieuses qualités : amour inconditionnel, innocence, et surtout une infinie capacité à vivre l’instant présent. Qualité irremplaçable à notre époque hyper-cérébralisée ! Remède fiable à la solitude, au manque d’affection, aux excès pathologiques de réflexion, aux stress de toutes sortes, l’animal domestique symbolise et rétablit concrètement ce rapport avec la nature que nous perdons trop souvent. Contre l’anxiété, le chat est un « remède » à l’efficacité prouvée. Il interviendra aussi très favorablement dans des symptômes tels que les colites et dans diverses sortes de douleurs, et ira souvent spontanément se lover sur la personne et la zone malades. Pour les hyperactifs, rien de tel qu’un chat pour apprendre à ne rien faire. Le chien, avec son comportement en forme d’éclat de rire, est un auxiliaire incomparable pour réapprendre à sortir, voir du monde, aller spontanément vers l’autre. Il aide l’introverti à sortir de sa coquille et à nouer des contacts. Le cheval, symbole de la puissance musculaire mise au service des grands espaces, est à lui seul une école de maîtrise et de dépassement de soi. Certes l’équitation, pour différentes raisons, n’est pas une pratique accessible à tous. Mais le simple contact régulier avec le cheval permettra aux individus aspirant à plus de plénitude d’apprendre à dominer et intégrer leurs impulsions pour en faire un tout coordonné en vue d’un but distant ou élevé. Seul bémol à cette « thérapie par l’animal » : on choisit souvent le semblable plutôt que le complémentaire. Heureusement, même ainsi, c’est déjà une puissante source d’équilibre.

Dans le rapport entre l’animal et l’homme, les fleurs de Bach amènent aux deux parties un équilibre de bon aloi, d’où puisse découler une relation fructueuse. Les potentialités de la thérapie florale sont donc nombreuses et se situent à plusieurs niveaux. De multiples possibilités n’ont pas été abordées ici, en particulier le développement de la communication avec l’animal, en nous et hors de nous. En effet, si l’on pousse la réflexion, le rapport homme/animal de compagnie repose en fin de compte sur ce principe : chaque animal nous renvoie à une partie de nous-même avec laquelle nous pouvons renouer le contact.

© Jacques David