Il n’y a plus de fleurs de Bach d’origine

Les Fleurs ont pourtant des racines

Article publié le 4 décembre 2004 sur mon site Aromalves par Jacques David,  producteur et distributeur de fleurs de Bach

Il ne viendrait pas à l’idée d’une fleur de s’illusionner sur la nature du terrain où elle se trouve. Par un étonnant contraste, on constate parfois dans le monde des fleurs de Bach une certaine déconnexion des réalités de ce monde, pour ne pas dire une fuite éperdue devant la réalité. Comportement bien peu floral !

(Note du 14 mai 2006 : sur demande des avocats de la société Nelsons, deux modifications ont été apportées à cet article. Elles sont affichées en caractères gras, et se trouvent dans les paragraphes intitulés : « Il n’y a plus de fleurs de bach d’origine » et « Condamnation de Nelsonbach par un tribunal français ».)

Oser se positionner

Si le but de la vie n’est certainement pas l’affrontement, il ne faut pas sous-estimer la nécessité régulière d’un positionnement correct. Si la beauté des fleurs est idéale, elle n’est pas une simple « idée ». Elle résulte de l’acceptation totale de la réalité, afin de transmuter celle-ci : les fleurs ont bien des racines. Leur perfection tire sa vitalité du plus profond terreau, du cœur même de la réalité la plus matérielle.

Il n’y a plus de fleurs de Bach d’origine

C’est avec une certaine tristesse que je vous tiens au fait de ce que beaucoup d’entre vous savent déjà, ou dont ils ont entendu quelques échos, peut-être en se disant : qu’est-ce que les gens ne vont pas inventer. Et pourtant…la réalité dépasse de très loin la rumeur. Les fleurs de Bach dites « d’origine » sont très précisément à l’heure actuelle celles que l’on peut déconseiller les yeux fermés, aussi bien de par la nature douteuse du produit vendu, que pour la démarche globale, totalement dénuée d’éthique, qui accompagne ce produit.

Certes ces fleurs de Bach sont toujours cautionnées par le Bach Center d’Angleterre, dont nous pensions qu’il était un exemple d’altruisme, et il le fut effectivement. (ci-après,en caractères gras, première modification effectuée le 14/05/2006 : ) Mais… il n’y a plus de centre Bach d’Angleterre au sens où nous l’entendions avant les années 90. Même s’il subsiste en tant qu’entité juridique distincte, il a été récupéré de main de maître, et concrètement le contrôle sur le produit final a été revendu pour une somme énorme à un laboratoire qui veut rentabiliser son investissement à tout prix.

Bien entendu je n’écris pas ceci à la légère. Je le fais sur la base d’éléments écrits et publiés, ainsi que de jugements rendus en Angleterre et en France. Tout ceci est entièrement vérifiable.

Je ne suis pas non plus atteint de « journalistisme aigu » : je ne me promène pas dans la vie en donnant le plus souvent possible mon opinion sur des dossiers qui ne me concerneraient pas et que je ne maîtriserais pas suffisamment. Il se trouve simplement que cette question me concerne au tout premier plan.

C’est en effet en tant que président de la plus ancienne association française dans le domaine des fleurs de Bach que je m’adresse à vous.

L’Association des Amis du Dr Edward Bach

Quelques mots pour situer cette association. Nommée « Association des Amis du Dr Edward Bach », elle fut créée en 1977 par Mme Suzanne Cheminade, en partenariat avec Nora Weeks, elle-même collaboratrice directe du Dr Edward Bach pendant toute la durée de ses recherches et fondatrice du Bach Center.

Ayant accepté d’assumer la présidence de cette association en 1999, c’est donc à ce titre que j’ai été amené à échanger une longue correspondance avec Mrs Judy Howard, gérante du Bach Center d’Angleterre, dont nous étions en somme le jumeau français. Dans le même temps, l’association enquêtait sur les activités du Bach Center et sur la qualité des fleurs de Bach qu’il cautionne.

Au cours de cette enquête qui se révélait de plus en plus défavorable au Bach Center, j’ai constamment proposé à Mrs Howard d’apporter des arguments pour sa défense, arguments qui auraient aussitôt été publiés dans la revue de l’association. Nous avons effectivement publié les courriers de Mrs Howard, mais ils ne contenaient aucun argument !

Fermeture d’esprit et ouverture de porte-monnaie

En réalité toute cette affaire commença par une rupture en bonne et dûe forme, de la part du Bach Center et à notre égard, aux motifs que la revue de notre association avait publié un article (signé de ma plume, je le confesse) parlant d’un « nouvel » élixir. Croyant d’abord avoir à faire à des esprits fermés par un traditionalisme excessif, je me rendis compte, à mesure que l’enquête et les correspondances progressaient, que les esprits en question étaient en réalité fermés… par un porte-monnaie géant ! Géant, et béant : pas question d’accepter des nouveaux élixirs, car l’argent ne viendra pas chez nous…

Elixirs du Dr Bach, « selon sa méthode exacte »

J’étais loin de m’imaginer que cette trajectoire entamée dans le simple étonnement allait m’amener à mettre à ce point les mains dans le terreau. Loin de m’imaginer également qu’elle m’amènerait inéluctablement à redéfinir les fleurs de Bach « selon la méthode exacte », et à me lancer dans leur production et leur distribution, entreprise aussi colossale qu’éloignée de mes préoccupations premières. Probablement y a-t-il eu un jour où j’aurais mieux fait de rester au lit…

Des faits avérés

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur les multiples déviations empruntées par le centre Bach d’Angleterre, mais nous allons nous focaliser sur le problème essentiel, à savoir : la confusion entre fleurs de Bach et homéopathie, et le danger réel que cela fait courir au consommateur. A l’heure actuelle, les fleurs de Bach vendues par le laboratoire Nelson sont des remèdes homéopathiques fabriqués à partir de teintures-mères florales. Ceci a été démontré par la publication, dans la revue de notre association, de photographies de remèdes Nelsons achetés à l’étranger, et stipulant clairement (pour un remède vendu en Italie par exemple) : « Medicinale Omeopatico D5 », ce qui signifie : « remède homéopathique en 5e décimale ». Et de toute façon, les fleurs de Bach ont été très officiellement enregistrées par Nelsons dans le codex homéopathique anglais en tant que remèdes homéopathiques. Enregistrement qui, accessoirement, précise bien, noir sur blanc, que ce produit n’est plus réalisé sur base de cognac, mais d’alcool éthylique, contrairement aux consignes les plus fondamentales du Dr Edward Bach.

Comment se faire mener en avion par des procédés bateaux… et vice versa

Pourquoi les étiquettes du produit vendu par Nelsons en France ne portent-elles pas cette mention précisant qu’il s’agit d’un remède homéopathique ? Très simple : parce que Nelson aurait vendu moins de flacons. Cela lui aurait en effet ôté la possibilité de le vendre dans les magasins bio.

Pourquoi dans d’autres pays est-il étiqueté remède homéopathique ? Parce que la réglementation y est différente de la réglementation française, et qu’il est alors plus avantageux pour Nelsons de le présenter ainsi.

Ainsi, dans les pays où le bateau se vend mieux, on vous met une étiquette : « Beau Bateau ». Dans les pays où c’est l’avion, on vous met une étiquette « Bel Avion ».

J’en vois que cela inquiète. Qu’ils se rassurent : c’est carrément inquiétant.

L’homéopathie : une technique pour des pros

Il faut bien comprendre ceci : contrairement à une douce légende qui voudrait que « l’homéopathie, si cela ne fait pas de bien, cela ne fait pas de mal », il se trouve en réalité que l’homéopathie est une technique à manier avec précaution. Heureusement, la plupart des gens qui font de l’ « homéopathie sauvage » ne le font pas avec assez de constance pour se rendre malades. L’ « ère du zapping » a aussi de bons côtés, en l’occurrence. Mais certains y arrivent bel et bien, et ne font pas le rapprochement avec le traitement homéopathique qu’ils ont pris un peu légèrement… ou un peu trop longtemps.

En général on ignore cette donnée essentielle à propos de l’homéopathie : on connaît les propriétés d’un remède en le donnant à des personnes en bonne santé… jusqu’à ce qu’elles en tombent malades !

Je pense qu’il ne faut pas être sorti d’une grande école pour comprendre que si cela peut rendre malade… alors cela peut rendre malade.

ON NE PEUT PAS CONSTAMMENT HURLER AUX OREILLES D’UNE PERSONNE ET ESPÉRER QU’ELLE NE DEVIENNE PAS SOURDE

Mon discours n’est pas anti-homéopathique, bien au contraire. Contrairement à certains aficionados des fleurs de Bach, je pense que l’arrivée des fleurs de Bach ne rend pas superflue l’homéopathie. Mais il faut bien se pénétrer de ceci : le remède homéopathique demande une qualification poussée, sa prescription devrait le plus souvent être réservée à des spécialistes. Hormis quelques cas d’homéopathie familiale, et encore : à condition de ne pas abuser. Prendre une dose d’Arnica après un choc est certainement une très bonne précaution. Par contre, ne pas laisser passer une semaine sans prendre une dose d’Arnica constitue une agression du système immunitaire par hyperstimulation. Système qui finira par se fatiguer : on ne peut pas constamment hurler aux oreilles d’une personne et espérer qu’elle ne devienne pas sourde.

Condamnation du Bach Center par l’Association des Amis du Dr Bach

Lors de l’assemblée générale du 25 mai 2001, au terme de cette longue enquête, nous nous sommes désolidarisés officiellement du centre Bach, et avons émis les plus vives réserves sur l’ensemble de ses pratiques depuis les années 90. (Compte-rendu d’AG publié dans le n°107 du bulletin de l’association).

Gérard Wolf et l’Association « Les Fleurs de Bach »

Dans le même temps, une autre association dénommée « Les Fleurs de Bach » et à laquelle je rends hommage, avait à subir les foudres du laboratoire Nelson, aux motifs qu’elle utilisait une appellation déposée par ledit laboratoire. Normal : le Dr Bach ne voulait pas entendre parler de monopole, il ne déposa pas la moindre marque et fit ostensiblement cadeau de ses découvertes à l’humanité…donc, le Bach Center dans les années 90 dépose des marques commerciales… pour défendre l’œuvre du Dr Bach ! Parfaitement logique, n’est-il pas ? Et bien entendu, il les revend extrêmement cher, les fonds ainsi perçus ayant été utilisés très exactement : on ne sait ni comment, ni par qui, Mrs Howard ayant refusé de nous l’expliquer…
Voici donc l’association « Les Fleurs de Bach » traduite en justice pour des joyeusetés du genre : imitation, plagiat…

Des présidents à la rue ?

Nous avons bien entendu apporté tout notre soutien au président de cette association, fourni l’explosive correspondance échangée avec Mrs Howard ainsi qu’un témoignage… précis. Il faut bien se replacer dans le contexte de cette époque, et comprendre que le laboratoire Nelson est un géant financier, qui a tout à fait les moyens, s’il lui en prend l’envie, de verser des honoraires à des bataillons d’avocats d’affaires de très, très haut niveau. C’était en quelque sorte : deux moustiques contre un éléphant. Il fallait du courage pour s’opposer à ce mastodonte. J’ai souvenir de m’être levé tous les matins en me demandant : vais-je apprendre aujourd’hui que Nelson me fait – à moi aussi – un procès ? Enfin, n’exagérons rien, cela n’a duré que quelques années. Petit détail pour apprécier tout le sel de l’histoire : un président d’association loi de 1901 est responsable civilement. Cela veut dire, concrètement, qu’un procès perdu, avec des dommages-intérêts à la clef, implique que ceux-ci devront être payés par le président sur ses deniers personnels… autant vous dire que, vu les sommes en cause, cela signifie tout bonnement : se retrouver à la rue.

Condamnation de Nelson Bach par un tribunal français

(NB : ci-après, en caractères gras, seconde modification effectuée le 14/05/2006) Un arrêt d’appel (on utilise le terme « jugement » en première instance, l’expression « arrêt d’appel » en cour d’appel) a été rendu le 16 janvier 2004 par la Cour d’Appel de Paris. Le procès opposait la société Bach Flower Remedies, émanation de Nelson/Bach Center, à Gérard Wolf, président de l’Association « Les Fleurs de Bach ». En voici un extrait :  » (…) les produits diffusés sous les marques « BACH » et « BACH FLOWER REMEDIES » par le laboratoire NELSON et sa filiale, la société BFR Ltd, présentent un étiquetage qui permet de penser qu’ils ne sont pas fabriqués selon la méthode du docteur BACH mais selon une méthode homéopathique différente, il est également prouvé que les marques déposées par la société BFR Ltd sont trompeuses pour les nombreux produits et services qu’elles désignent et qui n’ont aucun rapport avec la méthode du docteur BACH (…) « 

On ne peut être plus clair.

La société nelsonbach s’est pourvue en cassation. A noter toutefois que la cour de cassation ne juge que sur l’aspect formel du procès, alors que la cour d’appel juge sur le fond. Donc, sur le fond, voici une information définitivement acquise : une cour d’appel française a estimé que « il est prouvé que les marques déposées par la société BFR Ltd sont trompeuses pour les nombreux produits et services qu’elles désignent et qui n’ont aucun rapport avec la méthode du docteur Bach ».

Le démenti du site Nelson : une argumentation brillante

Le démenti actuel du conglomérat Nelson / Bach repose sur une argumentation brillante. Je vais tenter de la résumer, mais ne suis pas certain d’y parvenir étant donné son haut degré de complexité. Alors voilà… en bref, ils disent : « c’est pas vrai ».

Brillant, non ? Je vais réfléchir à une réplique, mais ce ne sera pas simple.

C’est tellement consternant que j’ai eu un moment la tentation de mettre un lien depuis mon site vers le leur : la démonstration par l’exemple. Le seul inconvénient, c’est qu’un tel lien ferait progresser leur site dans les moteurs de recherche ! Or ils sont déjà assez bien placés à mon goût, et je ne tiens pas à favoriser leurs entreprises.

Parce que je ne sais pas si vous êtes au courant, mais à l’heure actuelle lorsque vous faites « fleurs de bach » sur Google, c’est malgré tout sur le site de Nelson que vous tombez en premier.

Vous y apprendrez entre autres que :

– non-non, ce n’est pas de l’éthanol qui est employé (mais alors le document déposé auprès des instances homéopathiques anglaises est un faux ?) ;
– mais-si-mais-si, c’est toujours de la fleur de Bach (alors décidément oui, les instances homéopathiques anglaises ont été trompées, car Nelson y parle bien d’un remède homéopathique, de façon très précise, détails à l’appui, et je peux vous garantir que c’est très différent des fleurs de Bach)– non-non, le Dr Bach n’a jamais préconisé le cognac comme seul mode de préparation (ah bon ? première nouvelle !) ;
– non-non, si on a coupé l’alcool avec de l’eau, ce n’est pas pour faire plus de bénéfices, c’est pour éviter les incendies (vous avez déjà essayé d’enflammer des vapeurs de cognac à froid ? Dans une grande pièce ? Et la ventilation, ils ne connaissent pas ? Et pi leurs flacons y les colmatent-t’y au lance-flammes, ou bien ?)
– non-non, le centre Bach n’a pas été racheté par Nelson ;

Curieusement, ce démenti ne parle pas du jugement du 16 janvier 2004. Il ne parle pas non plus du procès perdu par Nelson en Angleterre, dans des conditions analogues. Pas un mot sur les courriers parus dans la revue « Metaflore » de l’association, ni sur l’enquête qui y a été publiée, ni sur la décision officielle de l’association « Les Amis du Dr Edward Bach ».

Une expérience enrichissante

Cette plongée dans l’enfer du décor fut l’occasion de faire connaissance avec une intéressante galerie de portraits.

– Le négociant opportuniste : bien à l’abri, il observe la bagarre, économise ses sous, vend d’autres élixirs que les fleurs de Bach, histoire d’être tranquille. Quand le créneau s’est libéré, se découvrant soudain un amour immodéré pour les 38 de Bach, il lâche ses commerciaux, qui foncent en disant : vous savez, Nelson/Bach, c’est pas de la bonne qualité !

– Le mercenaire : c’est un bosseur. Tant que le meilleur payeur occupe encore le terrain, il le soutient intensivement, faisant une propagande musclée en sa faveur. Dès que l’occupant tourne les talons, le mercenaire passe à l’ennemi (qui justement ne l’est plus), mais attention : en choisissant toujours soigneusement celui qui a le plus de sous à lui verser. Et l’éthique ? Enfin, voyons, un mercenaire n’a pas d’éthique. Il a un portefeuille. Ce qui serait amusant, c’est qu’un jour l’éthique prenne le dessus…

Cette galerie n’est pas limitative, mais les deux exemplaires ci-dessus en sont les deux plus beaux fleurons.

Ce qui est évidemment un peu dommage, c’est que les moins engagés dans le processus d’assainissement sont ceux qui commercialement en bénéficient le plus à l’heure actuelle. C’est normal, ils gardaient leurs forces, leur argent, et se préparaient à intervenir au moment où la place serait libre. Se faire connaître auprès des magasins bio, cela demande des ressources importantes, en clair : de l’argent et des représentants.

De l’intérêt d’avoir une opinion

Certes, chacun n’est pas censé être un combattant. Une société composée d’individus tous semblables ne présenterait pas grand intérêt. Certains êtres ont une tendance plutôt réceptive, voire contemplative, ils tiennent ainsi le rôle qu’ils doivent tenir et enrichissent les autres selon des modalités bien spécifiques et totalement irremplaçables.

Mais ne pas être un combattant ne dispense pas d’avoir une opinion, et ne dispense surtout pas de se mettre en prise avec la réalité.

Le dormeur dévale

J’avoue qu’à ce stade, après avoir observé les réactions des uns et des autres, je suis de plus en plus viscéralement attaché à une authenticité extrême. Pour reprendre une expression de je ne sais plus qui, « il ne faut pas confondre nouvel âge et nouvel emballage ». On a beaucoup trop souvent tendance à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, mais si on peut nous traiter ainsi c’est parce que, collectivement, beaucoup d’entre nous sont disposés à l’accepter, et même demandent cela. J’ai été effaré de voir avec quelle virulence une importante proportion des adhérents de l’association des Amis du Dr Bach s’est retournée contre moi à l’occasion de ces événements. Il semblerait que l’être humain aime roupiller, rêvasser. Assis mollement dans un train qui court vers le précipice, il mordra qui essaie de le réveiller, et bénira qui lui murmure des contes à l’oreille.

En somme, tout va bien

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la leçon que je tire de cette période est essentiellement positive ! Dans un tel contexte de lourdeur et de difficulté, le plus étrange est que, malgré tout, il y ait des gens qui bougent ! Ils pourraient se dire : à quoi bon, l’espèce est indécrottable, cela va se retourner contre moi, autant ne rien faire.

Or certains agissent ! Voilà qui est étonnant. Cela rachète le reste et me rend extrêmement confiant.

L’information ne circule pas complètement, mais elle commence à circuler. Il y a eu du soutien, des réactions positives. On peut dire la vérité et que cela soit bien pris, pas toujours certes, mais de plus en plus régulièrement malgré tout.

Cela ne m’empêche pas d’avoir une vision objective :

Avoir énormément d’argent permet d’afficher sur internet des démentis totalement creux, et en contradiction flagrante avec la vérité objective, publique et publiée. Comme c’est ce qui est le plus lu, l’impact est suffisant : la majorité n’aura pas accès aux informations objectives, n’aura pas l’occasion de réfléchir, et d’ailleurs ne le souhaite pas forcément, en vertu du principe du « dormeur du train », voir ci-dessus.

La solution ? Elle repose sur vous. Je suis très confiant non seulement en ce qui concerne les fleurs de Bach, mais de façon beaucoup plus générale. Si le « consommateur responsable » n’est pas encore la majorité, si même nous sommes encore loin de cette majorité, il n’empêche que ce comportement responsable tend à se développer. Des sites comme celui-ci me rendent très optimiste. C’est dans un lieu de ce genre que peut se développer une vraie réflexion, en-dehors de toute intoxication -car c’est bien de cela qu’il s’agit- en dehors du chant des sirènes.

Mais si nous pensons que cela pourra se faire sans une participation active de chacun, alors très certainement, et si l’on veut bien me passer l’expression, nous nous mettons le doigt dans l’œil.

Et si nous pensons que nous pourrons le faire sans prendre une bonne fois pour toutes une position saine vis-à-vis de l’argent, alors nous nous mettons l’autre doigt dans l’autre œil.

Saine, c’est-à-dire : acceptant l’argent comme une énergie noble mais certainement pas un but en soi.